17 déc. 2008

Baisse de moral annoncée chez les cadres


Mi décembre 2008, Accenture, groupe de conseil en management, technologies de l’information et externalisation, annonçait les résultats de son enquête annuelle mondiale réalisée auprès de cadres issus du middle management. Si face à la crise, les cadres restent globalement satisfaits de leur situation professionnelle, des améliorations demeurent possibles, voire nécessaires.

La satisfaction des cadres face à leur situation professionnelle est toute relative. S’ils sont 84 %, au niveau mondial, à se révéler comme tels, de sérieuses disparités apparaissent entre les différents pays. C’est du moins ce qu’avance l’étude menée par Accenture auprès de 2 830 cadres intermédiaires issus de 22 pays, entre septembre et octobre 2008. Par exemple, avec 20 % de cadres insatisfaits, la France se positionne en 3e position en termes de mécontentement, derrière le Japon (37 %) et le Royaume-Uni (21 %). Parmi les sources de mécontentement évoquées par les cadres français : un niveau de rémunération trop faible (62 %) et un manque certain de perspectives de carrière (50 %). Ici encore, la France se situe nettement au-dessus de la moyenne. De là à mettre tout ça sur le dos de la crise, il n’y a qu’un pas.


La faute à la crise ?

Ce qui est certain, c’est que la majorité des cadres français interrogés (60 %) se dit touchée de façon négative par le ralentissement économique actuel. Ils sont ainsi 41 % en France à afficher une baisse de moral. Parmi les craintes évoquées : celle de perdre son emploi pour 34 % d’entre eux. Surtout, ils ne sont que 13 % à avoir suffisamment confiance dans la performance de leur entreprise pour que celle-ci tire partie de la crise. La réaction logique pourrait être de tenter sa chance dans une nouvelle entreprise. Mais si 54 % des cadres français considéreraient avec attention une nouvelle offre, ils ne sont que 6 % à rechercher activement un nouveau poste. Les autres préfèrent ne rien changer (40 %) ou sécuriser leur situation actuelle en s’impliquant davantage ou en effectuant des heures supplémentaires (25 %).


Une question de génération

L’autre piste évoquée, pour expliquer cette baisse de moral, semble être celle de la difficulté du « travailler ensemble ». En cause : les seniors et la génération Y. Les premiers sont considérés comme plus impliqués. Les seconds feraient preuve de trop peu d’enthousiasme au travail. Ainsi, seuls 12 % des cadres français estiment que les moins de 30 ans font preuve d’une telle qualité. Les principaux écarts entre ces deux générations résident dans la motivation au travail, les styles de communication, et la maîtrise des nouvelles technologies. Des écarts qui font dire à 42 % des cadres français qu’ils est difficile (39 %), voire très difficile (3 %) de manager une équipe multi-générationnelle. Un point positif, tout de même, pour les DRH français : c’est en France que ces écarts entre générations sont les plus faibles.


Brice Ancelin


16 déc. 2008

« À travail égal, salaire égal » : une notion peaufinée par les juges au fil du temps



Après avoir consacré le principe « à travail égal, salaire égal », la Cour de cassation s’est vue contrainte d'en préciser le contenu et les limites. Le point sur les dernières évolutions jurisprudentielles.

En vertu du principe « à travail égal, salaire égal », l’employeur est tenu d’assurer l’égalité de rémunération entre tous les salariés, de l’un ou l’autre sexe, qui sont placés dans une situation identique [Cass. soc., 29 oct. 1996, n° 92-43.680 ; Cass. soc., 28 avr. 2006, n° 03-47.171]. Ce principe connaît néanmoins des limites : toute différence de rémunération pour un travail égal ou de valeur égale n’est pas interdite ; simplement, elle doit être justifiée par des éléments objectifs.

Lire l'article intégral en pdf



Source: www.wk-rh.fr

6 déc. 2008

Le Café contact de l'emploi n'attend plus les DRH

Courant décembre 2008, une quinzaine de CV anonymes partira en 10 000 exemplaires, dans des packs d’eau, à travers l’Est de la France. Une initiative lancée par l’association Café contact de l’emploi. Pour l’association, les demandeurs d’emplois doivent se positionner dans une démarche active et aller à la rencontre des employeurs potentiels.


Une bouteille à la mer. C’est un peu l’image que pourrait représenter l’initiative du Café contact de l’emploi. Sauf que dans le cas présent, ce sont 10 000 bouteilles qui vont être lancées. Bientôt suivies par une salve de 20 000 autres. « Il s’agit de faire marcher le réseau, explique Paul Landowski, fondateur de l’association. Si elle n’est pas intéressée, peut-être que la personne qui tombera sur un CV le communiquera à son entourage. » Née il y a deux ans dans l’Est de la France, l’association souhaite favoriser la rencontre entre candidats et employeurs, avec un leitmotiv : en matière d’emploi, l’attentisme ne mène à rien. A l’origine, comme son nom l’indique, l’association organise des rencontres entre candidats et employeurs, dans un bar, autour d’un café. « Même s’il vient après, il s’agit d’oublier le CV, l’espace d’un instant, pour se consacrer au savoir-être du candidat », explique Paul Landowski, fondateur du Café contact de l’emploi. Et au dire de ce dernier, ça marche !


Des collectivités intéressées

D’ailleurs, la formule ne fonctionne pas que pour les candidats. « Les grosses entreprises, par exemple, touchent des candidats qui ne pensaient pas pouvoir rejoindre ces enseignes », confie Paul Landowski. A l’image d’Atac qui a récemment recruté 7 CDI sur 35 entretiens. Aujourd’hui, l’association est donc approchée par des entreprises qui souhaitent organiser des actions autour de leur nom, mais aussi par des collectivités. Après Bourg-en-Bresse en 2007, la Gare de l’Est à Paris en 2008 et la Défense en avril dernier, le Café contact de l’emploi s’organise à Courbevoie, sous l’égide de la commune et de Bois-Colombes. Et le thème de la rencontre se veut d’actualité : "Seniors et compétences". D’autres villes sont potentiellement intéressées : Rennes, Lille, Nantes, Lyon, Grenoble ou encore Toulouse.



Une rencontre en TGV

En deux ans, l’association a donc parcouru un bout de chemin. Au-delà des rencontres dans un café, le concept s’exporte. Lors de son événement à la Défense, l’association avait décidé de commencer les rencontres dès le TGV. Tous les candidats et les employeurs se rendant à Paris pour l’occasion pouvaient engager la conversation au cours du voyage. « Avec le Café contact de l’emploi, certains candidats obtiennent des rendez-vous qu’ils n’avaient plus eus depuis 2 ans », relève Paul Landowski. Et le fondateur ne compte pas en rester là. Il espère, dans un premier temps, asseoir son activité dans l’Est de la France et la développer à Paris, puis dans le reste du pays. « Et pourquoi pas, après, en Allemagne et en Grande-Bretagne ? », ajoute-t-il. Une bonne occasion, pour les recruteurs, d’envisager les entretiens de recrutement sous un autre angle.



Brice Ancelin