6 déc. 2008

Le Café contact de l'emploi n'attend plus les DRH

Courant décembre 2008, une quinzaine de CV anonymes partira en 10 000 exemplaires, dans des packs d’eau, à travers l’Est de la France. Une initiative lancée par l’association Café contact de l’emploi. Pour l’association, les demandeurs d’emplois doivent se positionner dans une démarche active et aller à la rencontre des employeurs potentiels.


Une bouteille à la mer. C’est un peu l’image que pourrait représenter l’initiative du Café contact de l’emploi. Sauf que dans le cas présent, ce sont 10 000 bouteilles qui vont être lancées. Bientôt suivies par une salve de 20 000 autres. « Il s’agit de faire marcher le réseau, explique Paul Landowski, fondateur de l’association. Si elle n’est pas intéressée, peut-être que la personne qui tombera sur un CV le communiquera à son entourage. » Née il y a deux ans dans l’Est de la France, l’association souhaite favoriser la rencontre entre candidats et employeurs, avec un leitmotiv : en matière d’emploi, l’attentisme ne mène à rien. A l’origine, comme son nom l’indique, l’association organise des rencontres entre candidats et employeurs, dans un bar, autour d’un café. « Même s’il vient après, il s’agit d’oublier le CV, l’espace d’un instant, pour se consacrer au savoir-être du candidat », explique Paul Landowski, fondateur du Café contact de l’emploi. Et au dire de ce dernier, ça marche !


Des collectivités intéressées

D’ailleurs, la formule ne fonctionne pas que pour les candidats. « Les grosses entreprises, par exemple, touchent des candidats qui ne pensaient pas pouvoir rejoindre ces enseignes », confie Paul Landowski. A l’image d’Atac qui a récemment recruté 7 CDI sur 35 entretiens. Aujourd’hui, l’association est donc approchée par des entreprises qui souhaitent organiser des actions autour de leur nom, mais aussi par des collectivités. Après Bourg-en-Bresse en 2007, la Gare de l’Est à Paris en 2008 et la Défense en avril dernier, le Café contact de l’emploi s’organise à Courbevoie, sous l’égide de la commune et de Bois-Colombes. Et le thème de la rencontre se veut d’actualité : "Seniors et compétences". D’autres villes sont potentiellement intéressées : Rennes, Lille, Nantes, Lyon, Grenoble ou encore Toulouse.



Une rencontre en TGV

En deux ans, l’association a donc parcouru un bout de chemin. Au-delà des rencontres dans un café, le concept s’exporte. Lors de son événement à la Défense, l’association avait décidé de commencer les rencontres dès le TGV. Tous les candidats et les employeurs se rendant à Paris pour l’occasion pouvaient engager la conversation au cours du voyage. « Avec le Café contact de l’emploi, certains candidats obtiennent des rendez-vous qu’ils n’avaient plus eus depuis 2 ans », relève Paul Landowski. Et le fondateur ne compte pas en rester là. Il espère, dans un premier temps, asseoir son activité dans l’Est de la France et la développer à Paris, puis dans le reste du pays. « Et pourquoi pas, après, en Allemagne et en Grande-Bretagne ? », ajoute-t-il. Une bonne occasion, pour les recruteurs, d’envisager les entretiens de recrutement sous un autre angle.



Brice Ancelin




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