18 juin 2009

Les six atouts d'un senior pour une entreprise

Les plus de 50 ans ont des qualités dont les entreprises ont trop tendance à se priver. Guide, salon, conseils… toutes les pistes pour sortir des préjugés.

En France, seuls 38 % des 55-64 ans travaillent, contre 44 % en moyenne en Europe, selon les chiffres 2007 de la Dares. Un taux encore très éloigné de l’objectif européen fixé à 50% pour 2010.

Pour pallier cette discrimination, une mesure vient d’être entérinée par les décrets n° 2009-560 et n° 2009-564 du 20 mai 2009. Les entreprises d’au moins 50 salariés qui n’auront pas conclu d’accord d’ici fin 2009 concernant l’amélioration de l’embauche des seniors (les plus de 55 ans) devront verser une pénalité équivalente à 1 % de leur masse salariale.

Les 6 atouts majeurs des seniors

Eric Luttringer, fondateur du site XpertSenior.com, portail qui met en relation les cadres seniors et les entreprises pour des missions ponctuelles, dresse la liste des principales qualités des seniors :

- De part leur expérience, ils sont directement opérationnels.

- Par un système efficace de tutorat, ils peuvent transmettre leur expérience aux plus jeunes.
- Ils ne perdent pas de temps à faire de la « politique » pour construire leur carrière. Ils ont dépassé cela et se concentrent sur le travail effectif.
- Les seniors embauchés après une assez longue période chômage sont généralement très reconnaissants d’avoir été remis dans le circuit et prêts à s’investir sans compter.
- L’intégration d’un senior dans une équipe se passe bien car il apporte une réelle expertise mais n’est pas perçu comme un nouveau concurrent qui va tout faire pour progresser dans la hiérarchie de l’entreprise.
- Embaucher un salarié de plus de 50 ans en CDI donne droit à des réductions de charges sociales.

Autre qualité remarquable, pointée par Fabienne Autier dans « L’Antibible des ressources humaines » (Pearson) : « leur expérience les rend particulièrement aptes au discernement ». Les seniors ont donc un grand potentiel dans les activités de veille, de prospection et dans les décisions de changement de l’organisation.

Un guide pour aider à recruter sans discriminer

L’association A compétences égales, qui regroupe 40 cabinets de conseil en recrutement, a publié en mars 2009 un guide pour favoriser le recrutement des seniors. Il livre des informations juridiques indispensables, des conseils pour la rédaction d’une annonce ou pour la conduite de l’entretien d’embauche, mais aussi une foule de solutions pour lutter contre les craintes des employeurs à recruter des seniors.

Parmi les principaux préjugés, on entend que les seniors sont chers, pas dynamiques, mauvais en informatique ou en anglais... Pour chacun de ces a priori, le guide donne des arguments pour ne pas de se cantonner à ces croyances et démontre qu’il existe toujours un moyen de dépasser le problème et de privilégier ce que le senior peut apporter.

Source: LEntreprise.com

4 juin 2009

Les services RH français sont les meilleurs du monde !

L’avis des salariés français sur le rôle du service RH de leur entreprise est le moins négatif au monde, selon une étude réalisée par Kelly Services.

Accrochez-vous. Quand on pose la question suivante à 100 000 habitants de la planète : « Le service ressources humaines de votre entreprise vous a-t-il aidé pour atteindre vos objectifs d’emploi ou d’employabilité ? », les 4 500 Français interrogés sont les salariés les moins négatifs au monde ! Alors que, globalement, 51 % des humains affichent une déception vis-à-vis du service RH de leur entreprise, seuls 21 % des salariés français expriment le même sentiment. Tel est l’un des enseignements “ébouriffants” que l’on peut tirer de l’étude Kelly Services, réalisée en 2009 auprès de 34 pays – Amérique du Nord, Asie-Pacifique et Europe –, et dont nous avons récupéré les chiffres la semaine dernière. De là à en déduire que « les services RH français sont les meilleurs du monde ! », il n’y a qu’un pas.

Surprises

L’étude Kelly réserve d’autres surprises. Exemples ? Les salariés allemands sont particulièrement négatifs vis-à-vis de leur service RH, à l’inverse des Indiens. Les salariés russes, turcs et ukrainiens se montrent davantage déçus que les Américains et que les Portoricains par la formation professionnelle offerte par leurs employeurs.
Les salariés chinois, russes, indonésiens craignent davantage l’obsolescence de leurs compétences clés dans les cinq ans à venir que leurs homologues suédois et norvégiens.
Les Turcs sont les plus fervents partisans de l’affirmation de la responsabilité unique des employeurs en matière d’entretien des compétences, alors que l’idée de coresponsabilité employeur-employé est mondialement partagée…

Laurent Gérard



Source: Entreprise & Carrières