17 févr. 2009

La crise dope les réseaux sociaux professionnels



Un plus grand nombre d'adhérents, des membres plus actifs... Les sites de mise en relation professionnelle tels Viadeo ou LinkedIn, semblent profiter de la crise.

En 2008, il faut bien le dire, les réseaux sociaux ont beaucoup fait parler d'eux, mais dans la pratique, leur utilisation ne s'est pas encore généralisée. Eh bien 2009 pourrait bien changer la donne. La crise devrait, en effet, leur donner un sérieux coup de pouce. Tous observent depuis quelques mois, une progression importante de leurs adhérents. De l'ordre de 20 à 30 % depuis octobre chez Viadeo.

Même constat chez LinkedIn. Pour le seul secteur financier, l'activité de ses membres, aurait augmenté de 50 % la semaine où Lehman Brothers s'est effondré. Et dans les deux semaines qui ont suivi, l'impact de la crise a été flagrant : + 14 % de recommandations, + 10 % d'invitations envoyées, + 17 % d'adhésions... Le site a atteint en septembre un pic de 28 millions d'utilisateurs. Du jamais vu !

Mais les utilisateurs ne sont pas seulement plus nombreux, ils sont aussi plus actifs. Viadeo, la référence des réseaux sociaux professionnels en France, relève que ses membres s'investissent davantage pour construire leur réseau aujourd'hui. « Ils ajoutent de plus en plus de contacts directs, explique Olivier Fécherolle, DGA de Viadeo. Il y a comme un effet d'escalier. On est rentré dans un cercle vertueux : plus un membre trouve de gens qu'il connait sur Viadeo et plus vite, il construit son réseau ». Pour LinkedIn, de plus en plus de groupes se forment sur le site : les membres se rassemblent pour partager leur carnet d'adresses mais aussi leur expérience ou leur passion, par exemple. En septembre et octobre, le nombre de recherches d'emploi a augmenté de 9 %.

A la clé, des économies
Ces démarches n'ont rien de surprenant. Malheureusement, licenciements oblige, il y a de plus en plus de professionnels qui se mettent activement en quête d'un emploi. Et puis, il y a ceux qui se sentaient à l'abri et qui se disent finalement... c'est le moment d'y aller ! Le discours que martèlent les réseaux sociaux fait donc son chemin : mieux vaut ne pas attendre le chômage pour étoffer son carnet d'adresses et explorer sérieusement les fonctions offertes par ces réseaux communautaires.

Autre avantage de ces sites, en ces temps difficiles, ils offrent aux professionnels l'opportunité de soigner leur réputation, de se vendre, de mettre en valeur leur expertise, et à l'entreprise la possibilité d'être visible à moindre frais. « Pas seulement en termes de communication, précise Olivier Fécherolle, mais aussi en termes d'influence ».

Récemment, par exemple, la Banque populaire a animé un hub - un espace d'échange et de discussions - sur Viadeo autour du financement de la création d'entreprise. Elle a fait intervenir ses experts pour répondre aux membres de Viadeo. Comme quoi la crise a aussi des effets positifs : elle oblige professionnels et entreprises à rivaliser d'imagination pour innover... avec toujours moins de moyens.


Source: 01net

13 févr. 2009

Quels sont les cadres qui seront recrutés en 2009 ?













Encore, vigoureux en 2008, le marché de l'emploi cadre a changé de visage en quelques mois...Pour autant, les recrutements continuent et vont se focaliser sur des fonctions précises. En faites-vous partie ?

Un recentrage sur l'essentiel. Le cataclysme économique et financier a figé les projets de développement de nombreuses entreprises, avec ses conséquences négatives sur les intentions de recrutement en 2009. Mais l'emploi cadre résiste mieux qu'en 2003, le facteur démographique semblant faire office d'amortisseur. Bref, le marché de l'emploi cadre reste actif, avec un effet de dévissage différent selon le secteur, la fonction ou la région. Quoiqu'il en soit les recrutements de commerciaux, de cadres de la R et D et les informaticiens représenteront plus de la moitié des embauches de 2009.

L'Informatique à contre courant. Après un émoussement des embauches en 2008, les recrutements de cadres dans la fonction informatique progresseraient d'au moins 6% en 2009 et pourraient même avoisiner les 30 000 en s'élevant de 15%, représentant près d'1 embauche sur 5. Plusieurs facteurs expliquent cette progression. Elle traduit en partie les efforts d'investissement des sociétés de services informatiques pour constituer un socle minimum de compétence utile à une future sortie de crise. Investissement, qui leur permettrait un temps de réponse plus court lors d'une nette reprise d'activité. Cette volonté des entreprises d'accroître le volume de leurs cadres informaticiens est également le reflet des besoins en application liés aux nouvelles réglementations (régulations financières, écologiques, ...) et au renouvellement constant des technologies. Dans un autre domaine, les fusions, nécessitent aussi de revoir les systèmes d'informations... Autre point favorable et en partie appuyé par la crise, le Web semblant être le moyen d'acheter au meilleur prix ou tout du moins de comparer, le commerce en ligne, avec ses activités annexes, continuera d'avoir une forte progression.

La Recherche et développement défie la crise. Autre fonction relativement porteuse la R et D, qui représenterait elle aussi près d'1 recrutement sur 5 en 2009. Cette fonction résisterait mieux que les autres : la baisse des embauches pourrait n'être que de 5% par rapport à 2008. En effet, les ingénieurs de recherche et développement connaissent moins la crise, notamment parce qu'ils conduisent des projets qui peuvent s'étendre sur plusieurs années. Ils ne subissent donc pas les fluctuations de l'économie à court terme. Ainsi, près de 30 000 cadres seraient recrutés. Les entreprises continueraient à investir, illustrant leur volonté de rester compétitives et ce plus particulièrement dans certains secteurs. La majorité des postes se situent dans le secteur des études techniques-ingénierie tandis que l'industrie, en dehors de quelques secteurs tel que l'aéronautique, externalise de plus en plus cette fonction.

La fonction Commerciale, l'indispensable . Même si leurs embauches fléchiraient d'au moins 15%, les commerciaux seront en 2009 les plus recherchés par les entreprises en captant 20% des recrutements. Contrairement à certaines fonctions de support telle la communication dont les dépenses peuvent être en période de crise jugées superflues, les entreprises ne peuvent pas faire abstraction des managers commerciaux et de leurs équipes. Ils permettent d'assurer la survie de l'entreprise, d'atteindre ou de développer son chiffre d'affaires. Il en est de même avec les cadres d'administration des ventes dont le rôle est de superviser les opérations de gestion des contrats de vente. Ces fonctions sont présentes dans tous les secteurs d'activité, mais celui de la pharmacie devraient prêter une attention particulière aux managers commerciaux. Autre exemple, en vue de compenser la baisse de la consommation, les cadres chargés d'appliquer la stratégie commerciale à l'échelle d'un point de vente ou d'un réseau de distribution seront aussi parmi les plus prisés.




Source : Apec, L'emploi cadre 2009

3 févr. 2009

Licenciement économique : du motif économique aux départs volontaires

Un dossier spécial consacré aux licenciements pour motif économique. Quelles sont les nouveautés de la Cour de cassation, du législateur et des partenaires sociaux ? Quel est le point de vue des praticiens ? Tendances…

La crise est là. Avec son cortège de mauvaises nouvelles pour l’emploi des salariés. En amont, avant l’annonce fatidique du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), les bonnes vieilles recettes sont mobilisées : arrêt de l’intérim, fin des contrats à durée déterminée, JRTT imposées combinées à un recours massif au chômage partiel, départs en formation dans le meilleur des cas…, sous le regard des directions départementales du travail. La rapidité et la sévérité des ajustements frappent.Si les effets escomptés n’ont pas lieu, l’entreprise peut se voir contrainte de s’engager dans une nouvelle phase, celle des réductions d’effectifs, sous le regard cette fois conjoint de l’administration et surtout du juge.

Depuis le début des années 90, la chambre sociale de la Cour de cassation a beaucoup œuvré en la matière du licenciement économique. Sous son impulsion, des questions ont été réglées : les contours du motif économique et son élasticité, l’obligation de reclassement et son périmètre, la procédure consultative et ses incidents éventuels. Le mode d’emploi est connu et les acteurs maîtrisent les règles. N’y aurait-il rien de nouveau sur cette thématique, si ce n’est son actualité brûlante ?

C’est un peu court. Les partenaires sociaux s’activent et négocient sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) et la convention de reclassement personnalisé (CRP). De son côté, la Cour de cassation n’est pas en reste. Affaire après affaire, elle lâche ses solutions. En ce moment, elle s’attache à préciser le champ d’application du PSE, au regard des conditions d’effectifs et du nombre de licenciements lorsque la société est étrangère ou bien lorsque l’entreprise fait partie d’une UES. Elle précise au fil des arrêts le régime de la rupture amiable pour motif économique. Et demain, lorsque les PSE se seront multipliés, ne devra-t-elle pas à nouveau sortir du bois ?


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Source: Sociale Lamy